Amis organisateurs, amateurs de sons originaux, la Trompe est l'instrument idéal pour vos fêtes axées autour de la nature, du patrimoine, pour vos sons et lumière, pour mettre en valeur vos monuments historiques, vos fêtes médiévales ou traditionnelles...
Cet instrument méconnu est présent en Europe, mais surtout en France dont c'est le berceau, depuis plus de 300 ans.
Il fait partie de notre patrimoine, de notre culture, et peut apporter une touche "so frenchie", pour un étranger en vacance qui passerait par chez nous.
Très souvent rattaché au monde de la vénerie, c'est aussi et avant tout un instrument de musique à part entière.
C'est cet aspect que le Rallye Saint-Hubert Arédien désire partager avec le public, afin de casser les à-priori, et toucher les mélomanes de tous âges.
Trop souvent la Trompe est tournée en dérision dans les grands médias, et lorsque l'on peut en entendre, ce sont les pires passages existants qui sont passés, malheureusement.
Même si le groupe respecte tout le patrimoine qui va autour de son instrument chargé d'histoire, il aime également casser les codes et mélanger ses sons avec d'autres instruments ou chorales.
Le RSHA a déjà eu l'occasion de partager ses sonorités avec les Grandes orgues de Toulouse, ou de Limoges par exemple, de sonner en compagnie de chorales et piano à Bergerac ou Saint-Yrieix La Perche.
Sur son premier CD, le Rallye avait déjà en 1999 enregistré une fanfare pour trompe et violons.
Aujourd'hui, grâce à la venue d'un nouveau membre qui en plus d'être sonneur de Trompe, est sonneur de Cornemuse, les Arédiens peuvent vous proposer des pièces uniques de Trompe et Cornemuse, où l'on s'aperçoit très vite que le mélange est une évidence pour l'oreille.
Si vous voulez en apprendre plus sur l'histoire de la trompe au fil des âges, nous vous conseillons l'excellent article de Mr Jacques Poncet, qui a fait des recherches sérieuses sur le sujet, dans le cadre des démarches entamées par la Fédération Internationale des Trompes de France en 2015, pour la reconnaissance de "l'Art de Sonner" au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
C'est d'ailleurs maintenant chose faite depuis Janvier 2016.
De la Corne au Cor et à la Trompe...
La Trompe et son embouchure
Le Marquis de Dampierre
Jadis, moyen de communication, le cor servait aux bergers, aux chasseurs et aux chevaliers pour donner l'alarme. De nature différente selon les moyens et techniques locales, le cor était en bois, en métal ou en ivoire d'éléphant, d'où le nom d'oliphant.
La corne, peu recourbée, donnait la forme du cor, mais ce qui la différencie de la trompe, c'est la courbure : le cor envoie le son par devant, la trompe par derrière. Le cor ou indifféremment la trompe servait aux armées en 1250 sous Saint-Louis.
Passant par toutes sortes de longueurs, de formes, de diamètres et de tonalités, adaptées au registre de la voix dans la musique d'église ou aux formations orchestrales, les caractéristiques de la Trompe de Chasse actuelle semblent se préciser sous Louis XV en un modèle appelé "Dampierre". Cette trompe en ré est enroulée à un tour et demi, puis vers 1814 la trompe d'"Orléans" enroulée à trois tours et demi, c'est notre modèle actuel.
Cor de chasse ou Trompe de chasse ?
Bien des gens pensent que les termes "cor de chasse" et "trompe de chasse" désignent le même instrument. Avant la distinction apportée par d'Yauville (1729 ou 1741), ces deux mots étaient utilisés indifféremment. Selon certains, le cor (du latin cornu) est un instrument taillé et sonné dans une corne d'animal alors que la trompe (du latin trumba, né d'un renforcement du mot tuba) est fabriquée au départ d'un tube métallique.
Par extension, le terme "cor" désigne tout instrument en forme de corne. D'autres diront que la courbure est différente : le cor envoie le son devant le sonneur, la trompe derrière.
Cor de chasse
Plus nombreux sont les arguments qui évoquent une origine commune mais une évolution différente. Ainsi, la trompe de chasse serait l'ancêtre du cor de chasse (Le Petit Larousse, 2002) et du cor d'harmonie (ou cor chromatique) utilisé aujourd'hui dans les orchestres classiques (Buchner, Encyclopédie des Instruments de Musique, éd. Gründ, 1980). Ce dernier possède, en plus d'une coulisse amovible permettant d'adapter sa tonalité (caractéristique du "cor naturel"), des pistons donnant la possibilité de produire la totalité des notes d'une gamme chromatique.
En 1927, un véritable bouleversement des étymologies eut lieu lorsque des savants belges et français employèrent le mot "trompe" pour qualifier les cors en matière cornée. Aujourd'hui, alors que certains qualifient à tort le cor de chasse de "Trompe utilisée dans les chasses à courre" (Le Petit Larousse, 2002), d'autres le décrivent comme un instrument utilisé dans les fanfares de régiment. On y jouerait principalement dans la tonalité de Mi bémol, mais une coulisse d'accord peut être réglée au niveau du premier tube suivant l'embouchure pour jouer en Ré. De plus, son pavillon serait plus large et moins conique que celui de la trompe de chasse, ce dernier étant généralement de couleur noire.
Il semble donc que le cor de chasse en Mi bémol, ayant détrôné la trompe en Ré au sein des orchestres, se soit petit à petit perfectionné pour devenir le cor d'harmonie que nous connaissons aujourd'hui. Cette évolution a donné naissance à divers instruments pouvant être qualifiés de "cousins" de la trompe, notamment en Allemagne. Etant donné leur nombre et parfois leurs similitudes, la distinction entre cor et trompe de chasse a alimenté bien des controverses...
Cor d'harmonie
La Trompe
De par sa forme originale et son aspect brillant, la Trompe est élégante. Plus qu'un objet souvent décoratif, la Trompe est un instrument lié aux traditions de la Vénerie et à son prestige.
Par vocation, la Trompe est un moyen de communiquer à distance, d'appuyer ou de rappeler les chiens à la chasse. Par ses origines, elle est aussi un instrument d'église adapté aux chants liturgiques et aux concerts.
La voix de la Trompe peut prendre à l'infini toutes les nuances du chant spirituel à l'éclatant "Bien Aller".
La trompe est un instrument à vent de la famille des cuivres. Les facteurs de trompe, peu nombreux, travaillent principalement de manière artisanale, martelant à la main des feuilles de laiton et de cuivre d'une épaisseur allant jusqu'à 1/8ème mm. Sans entrer dans les détails de fabrication, on distingue 3 types de trompe (lourde, semi-légère et légère), notamment en fonction de l'épaisseur des feuilles de métal utilisées.
L'usage de fines feuilles confère à une trompe légère les propriétés suivantes : légèreté, clarté du son, facilité à être sonnée mais aussi fragilité. Quant au débit d'air absorbé par la trompe, il dépend du diamètre du diabolo (ou grain) situé dans le tube d'embouchure (ou cheminée), à environ 10 cm de son extrémité.
L’intérieur du pavillon est généralement de couleur noire (utilisation de mine de plomb) pour éviter au sonneur d’éblouir les cavaliers et leurs montures.
La Trompe aujourd'hui
Comme elle l'était au début du siècle dernier, la trompe est aujourd'hui en plein essor. Naturelle, élégante et prestigieuse, elle est bien plus qu'un objet décoratif et, grâce à la diversité de son répertoire, bien plus qu'un accessoire cynégétique. Son timbre chaleureux et éclatant, lié aux traditions de la vénerie mais aussi aux chants liturgiques et à la musique baroque, attire de plus en plus de sonneurs. Originaires de nombreux pays, principalement européens (France, Suisse, Allemagne, Belgique, Pays Bas...), ceux-ci (estimés à 10000 dont 8000 en France) se retrouvent régulièrement à des concours et stages internationaux organisés par la F.I.T.F. ainsi qu'à des concerts.
(Source et documentation tirées du site de la FITF et du site du Mont Malgré Tout)